WAX ROOM - La chambre des Certitudes WAX ROOM - La chambre des Certitudes

 CHRONOLOGIE

1950
Le 25 avril 1950 naît Wolfgang LAIB, fils de Lydia Stübler et de Gustave Laib, médecin, à Metzingen, petite ville dans le sud de l’Allemagne. (En 1952 naîtra sa sœur Eva).


1950-1962
Wolfgang LAIB grandit à Metzingen. La famille habite la maison de la grand’mère qui tient une boutique de textiles sur la place du marché. Elle est membre d’une communauté piétiste, un mouvement protestant d’Allemagne du sud, très strict et dévot, dont l’influence sur la vie quotidienne de la famille Laib est considérable.

1958
Le père de Wolfgang LAIB ouvre son cabinet de médecin orthopédiste à Biberach, petite cité médiévale près du lac de Constance.
Avec l’aide d’un jeune architecte suisse issu de la Hochschule für Gestaltung d’Ulm, (école qui adoptait les principes du Bauhaus), il entreprend la construction d’une maison, à la sortie d’un village voisin. Cette simple maison de verre, bâtie en pleine nature, influencera fortement la mentalité et le mode de vie de la famille.

1962
A l’automne, la famille s’installe dans la nouvelle maison. C’est alors que débute une amitié qui se prolongera longtemps, avec Jacob Bräckle, peintre paysagiste de Biberach. Au fil du temps s’ensuit un échange intense d’idées entre Bräckle et Wolfgang LAIB. Jusqu’à sa mort en 1987, à près de 90 ans, il fut le seul ami de Wolfgang. Plus précisément, il instille à toute la famille un intérêt pour l’art : il les persuade que l’art est d’une importance capitale. La sobriété de son mode de vie et son intérêt pour la philosophie chinoise (spécialement celle de Lao-Tseu) a considérablement influencé LAIB.
Bräckle est l’ami de l’architecte Hugo Häring qui avait récupéré toutes les toiles abandonnées par Malevitch lors de son retour en Russie, à la fin de son séjour en Allemagne. Ces peintures étaient roulées et stockées sous son lit. De temps en temps, il déroulait l’une ou l’autre afin de l’admirer, en compagnie de Bräckle. Finalement, elles furent achetées par le Stadelijk Museum d’Amsterdam, mais avant leur départ pour les Pays-Bas, elles firent l’objet d’une grande exposition à Ulm.
Le père de Wolfgang LAIB commence à peindre. A la même époque, la famille voyage à travers l’Europe et, plus tard, vers l’est européen. Ils visitent les principales cités médiévales européennes et les églises romanes et, à plusieurs reprises, la ville d’Assise marquée de façon indélébile par la vie de Saint François. L’art du Moyen-âge, les reliquaires conservés dans les églises et surtout l’image de Saint François d’Assise marquent durablement la pensée de Wolfgang LAIB.

1965
L’un des voyages de la famille les conduit à Konya, en Turquie, où se trouve la tombe du poète soufi Jalal-ud-din-Roumi. Cet endroit sera également une source d’inspiration pour lui. La famille s’intéresse aux installations rustiques des villages turcs, aux nombreuses habitations totalement dépourvues de mobilier. Marqués par cette expérience, les Laib suppriment les meubles de leur maison de verre : ils s’assoient, mangent, dorment à même le sol. Les rares objets conservés dans la maison, au milieu des champs et des bois, sont des objets d’art. Au cours des années suivantes, Wolfgang LAIB et sa famille visitent les pays d’Asie et du Moyen-Orient : Iran, Afghanistan, Mésopotamie et enfin l’Inde. Il étudie, visite des expositions, se penche sur toutes les formes de l’art. A Paris, il découvre l’atelier de Constantin Brancusi que vient de restaurer le Musée National d’Art Moderne de la ville de Paris. Pendant des dizaines d’années, ce sera son lieu de prédilection dans la capitale. A peine deux ans plus tard, il se rend à Tirgu Jiu, en Roumanie, pour y admirer des œuvres de Brancusi : Colonne sans fin, Table du silence et Porte du baiser.

1968
Wolfgang LAIB rencontre pour la première fois d’autres artistes. Il attend beaucoup de ces échanges mais déçu, il abandonne l'idée de suivre des cours à l'école des Beaux Arts. Il décide alors d'étudier médecine à Tübingen. Là aussi il est déçu lorsqu’il se rend compte que la discipline médicale se limite aux sciences naturelles et à la matérialité du corps. Il vit en solitaire à l’Université et fréquente plutôt les cours de philosophie, psychologie, psychiatrie, archéologie, histoire de l’art et philosophies orientales.

1971
Outre ses études de médecine, Wolfgang LAIB s’attache à l’étude des langues et cultures de l’Inde :  il suit des cours d’hindi, de sanscrit et de tamoul.

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1972
La famille Laib effectue des séjours de longue durée en Inde. Le père de Wolfgang est profondément marqué par la pauvreté des villageois indiens. Vers 1970, il avait lancé un projet d’aide et développement de tout un village, près de Madurai en Inde du Sud. Il travaillait en accord avec Gandhi Gram, un centre régional inspiré des idées de Gandhi. Depuis 1970, la famille passe tous ses étés en Inde du sud. Cette vie au contact des paysans indiens influence fortement le jeune Wolfgang. En 1972 il passe six mois en Inde et travaille à sa thèse

Brahmanda

intitulée : «Hygiène de l’eau de boisson dans les villages de l’Inde du sud ». Mais dès son retour en Allemagne, au lieu de reprendre ses cours de médecine, il s’attache à tailler en forme d’œuf un rocher trouvé dans la campagne avoisinante. La taille de ce  «brahmanda» lui prend des mois et s’achève lorsque toute sa surface est finement polie. L’année est sur le point de s’achever et Laib n’est pas retourné à l’université. Ayant accompli cette première sculpture, il décile très  naturellement qu’il sera artiste. Mais il  souhaite parallèlement terminer ses études de médecine.

1973
De retour à Konya, avec ses parents, Laib entreprend de sculpter un nouveau brahmanda, en hommage à Jalal-ud-din-Rumi, à l’occasion du 700ème anniversaire de la mort du poète. Une fois terminée, l'oeuvre est installée près de l’entrée de la tombe. Très vite elle attire des visiteurs, surtout des femmes qui croient qu’il s’agit d’une météorite douée d’un grand pouvoir pour accroître la fertilité. Les autorités de Konya déplacent après quelques années la pierre vers un lieu moins accessible.

1973-1974
Ce sont des années difficiles pour Laib : à l’hôpital, il côtoie des malades et des mourants, une expérience qui l’affecte profondément. Par réaction il se lance dans la lecture d’écrits bouddhistes et plus spécialement jaïns. La philosophie jaïn de l’ashima - non violence - qui conçoit le rapport corps-âme d’une façon totalement différente des idées véhiculées par les études médicales, devient importante pour lui. Il apprend à respecter toute créature vivante et devient végétarien. En juillet 1974 il finit de passer ses examens et reçoit son diplôme de docteur en médecine. Il passe l’été en Inde. A son retour à Biberach, il collecte un certain nombre de pierres et les sculpte en forme d’œuf ou de brahmandas.

1975
Laib réalise sa première Pierre de lait, comme une réponse à tout ce qu’il a vu et ressenti ces dernières années, à l’université et à l’hôpital.

1976
Le 19 février, Laib célèbre le centenaire de Brancusi en allumant une rangée de feux de camphre sur des roseaux, au milieu d’un champ de neige. Il fait sa première exposition à Stuttgart, à la galerie Müller-Roth, où il présente six
Pierres de lait. Un mois auparavant, la même galerie avait exposé trois Pierres de lait à la foire artistique de Düsseldorf. Les Pierres de lait sont accueillies avec intérêt. 

1977
En mai, Laib commence la cueillette du pollen de pissenlit, dans les champs autour de sa maison. Désormais, tous les ans au printemps, il passera plusieurs mois à recueillir le pollen des fleurs et des arbres autour de chez lui : noisetier, pissenlit, bouton-d’or, pin, aulne et bien d’autres.

1978
Outre les
Pierres de lait, Laib présente des œuvres faites de pollens qu’il tamise sur des plaques de verre rectangulaires, au cours de quatre expositions : Salvatore Ala de Milan, Konrad Fischer à Düsseldorf, Rolf Preisig à Bâle et au Kunstraum de Munich.

1979
Laib présente sa première exposition aux Etats-Unis, à la galerie Sperone Westwater Fischer de New York.

 

 

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1980-1981
Laib loue un loft sur North Moore Street, à Tribeca et y passe l’hiver. C’est un espace désert et ensoleillé où l’on trouve un portrait de Saint François, de 15 cm, un grand carré de pollen et une toile blanche posée sur le sol pour s'asseoir. Pendant son séjour, il termine plusieurs
Pierres de lait. Il rencontre sa future femme, Carolyn Reep, newyorkaise, conservatrice et restauratrice d’objets d’art asiatiques. En 1981, Laib présente une seconde exposition chez Sperone Westwater Fischer, avec uniquement des bocaux de pollen posés sur un appui de fenêtre. Puis il retourne en Allemagne.

1982
Le conservateur Rudi Fuchs invite Laib à participer à la Documenta 7, Cassel, en RFA dont il est le directeur cette année là. Laib y présente un carré de pollen et des bocaux de pollen. En compagnie de Hanne Darboven et Gotthard Graubner, il est choisi pour représenter l’Allemagne à la biennale de Venise, sous la direction de Johannes Cladder ; il y expose sa plus grande Pierre de lait, un carré de pollen de pissenlit déposé directement sur le sol et six bocaux de pollen sur une étagère en angle.
Carolyn Reep se rend en Allemagne pour la première fois et y passe l’été

.
1983
Laib entreprend des travaux sur une bâtisse du XIXème siècle sise sur le même terrain que la maison de verre. Il nettoie, perce trois fenêtres allant du sol au plafond sur le mur sud et en fait un atelier. Cet espace simple est assez petit mais de belles proportions. Ce sera un lieu de travail mais surtout un lieu où Laib peut demeurer seul avec quelques unes de ses œuvres. Un tissu blanc est étendu sur le sol pour s'asseoir, devant une Pierre de lait ou un carré de pollen. En face, on voit par les fenêtres les champs et les bois où Laib récolte ses pollens.

L'atelier de Biberach

Laib rencontre à plusieurs reprises l’artiste Joseph Beuys dont il admire le travail. Bien qu’il soit frappé par la similitude de leurs sensibilités, il se maintient à distance, ne souhaitant pas devenir un élève de Beuys. Ce dernier est très intéressé par les Pierres de lait et les carrés de pollen. Mario et Marisa Merz, avec qui Laib est lié d’amitié depuis plusieurs années, lui rendent de fréquentes visites. A la Documenta de 1982, Mario Merz a présenté une table en spirale sur laquelle il a demandé à Laib de placer un bocal de pollen. Laib effectue un long voyage en Inde du nord, visitant Palitana et Girnat, les montagnes sacrées des Jaïns ; puis en Inde du sud, il visite Sravana, Belgola ainsi que d’autres centres jaïns. Il visite également Sumatra, Hong Kong et la Chine. C’est au retour de ce voyage qu’il réalise ses premières œuvres à base de riz . Nommément : Repas de riz pour neuf planètes, Soixante trois repas de riz pour une pierre, œuvres qui comportent aussi des objets en cuivre – pour la première, des cônes de cuivre et pour l’autre, soixante trois assiettes en cuivre. Ces assiettes sont en forme de thali, l’assiette quotidiennement utilisée par les Indiens pour leurs repas mais aussi utilisée par les pèlerins Jaïns lors des offrandes au temple. Les Soixante trois repas de riz pour une pierre sont montrés à l’automne, à la galerie Konrad Fischer de Düsseldorf, le Repas de riz pour neuf planètes est présenté à l’exposition Images cosmiques de l’art du XXème siècle, à la Kunsthalle de Baden-Baden. Laib y présente aussi son premier brahmanda de pierre de 1972.

1984
Laib commence ses
Maisons de riz. Les premières sont en bois recouvert de fer blanc et remplies de riz et des montagnes de riz sont disposées alentour.

1985
Wolfgang Laib épouse Carolyn Reep.

1986
Le 23 janvier, les Laib ont une fille : Chandra Maria Sobeide.
Laib réalise les premières
Maisons de riz en marbre. Elles sont accompagnéess de deux montagnes de riz et parfois d’une montagne de pollen. Il réalise aussi des maisons de riz en bois entièrement recouvertes de cire à cacheter.
Suzanne Pagé l'invite à exposer au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Harald Szeemann rédige le catalogue. Il est invité par Jean-Louis Froment à exposer au CAPC Musée d’art contemporain de Bordeaux. Il présente un grand carré de pollen de noisetier, seule œuvre présentée dans un espace aux dimensions d’une cathédrale.

1987
Manfred Schneckenburger l’invite à participer à la Documenta 8 de Cassel où il présente trois Maisons de riz.


Laib commence à travailler avec de la cire d’abeille.

1988
Laib réalise sa première chambre en cire d’abeille : Für einen anderen Körper (Pour un autre corps) pour l’exposition Zeitlos de Harald Szeemanns, à la Hamburger Bahnhof de Berlin. Plus tard cette même année, il crée une autre chambre de cire : Passageway, pour le Carnegie International de Pittsburgh. Il présente des expositions à New York, Des Moines et Los Angeles ; pour être présents à ces manifestations, lui, Carolyn et Chandra passent trois mois aux Etats-Unis. Sur place, ils visitent les déserts d’Arizona et du Nouveau-Mexique. Ces paysages donnent à Laib l’idée de concevoir une chambre de cire en pleine nature.

1989
Lors d’une exposition à Tokyo, Laib visite le Japon pour la première fois. Les paysages et les temples lui font une forte impression.

1990
Laib réalise
des Maisons de riz qu’il place en hauteur sur un mur ou sur un échafaudage en bois. De retour au Japon pour l’exposition de Harald Szeemanns LightSeed, au Watari-um de Tokyo, il expose des carrés de pollen qui suscitent l’enthousiasme des Japonais.
Toute la famille passe l’hiver en Inde du sud, dans une maison de village louée près de Madurai. Laib collabore avec un imprimeur de Dindigul qui fabrique des coffres ; il fait exécuter un multiple à base de boîtes contenant une plaque de cire d’abeille.

1991
Pour la première fois, Laib utilise des dalles de granit gris extraites des carrières de la vallée de Maggia, en Suisse, qu’il a découvertes lors d’une visite à Harald Szeemanns, à Tegna, quelques kilomètres au-delà. .
A l’automne, lors d’une exposition à Santa Fe, Laib visite longuement le Nouveau-Mexique, à la recherche d’un site pour sa chambre de cire dans la nature. Puis, avec Carolyn et Chandra, ils passent l’hiver à voyager en Egypte et au Yémen.

1992
Margit Rowell invite Laib à présenter un grand carré de pollen au Centre Georges Pompidou de Paris.
Harald Szeemanns invite Laib à une exposition dans un musée d’Ascona, en Suisse, au pied du mont Verità. Les œuvres principales seront des montagnes de pollen et une
Maisons de cire sera présentée dans un bâtiment de la montagne Verità.
Jean-Louis Froment est commissaire d’une exposition à Collioure, petite cité méditerranéenne française, fréquentée par de nombreux artistes français au début du XXème siècle. Froment invite Laib, Richard Serra, Richard Long, et Lawrence Weiner à participer à l’exposition. Laib lui fait part de son idée de chambre de cire dans la montagne. Il lui suggère de chercher du côté des Pyrénées.

 

 

 

1993
Le Kunstmuseum de Bonn organise une grande exposition de Laib, pour laquelle l’artiste crée une nouvelle chambre de cire - un espace contenant un escalier de cire d’abeille dont les marches s’élèvent jusqu’au plafond. En commun avec le Musée d’Art Contemporain de Los Angeles qui montrait une partie de cette exposition, le Kunstmuseum publie une importante monographie. Le CAPC Musée d'art contemporain de Bordeaux organise une seconde exposition de Laib. Il présente cette fois une œuvre intitulée Passage, dans laquelle l’une des grandes arcades de l’ancien entrepôt est remplie de cire d’abeille sur ses deux faces. Dans un corridor, sont exposés également les Soixante trois Repas de Riz pour une Pierre.

1993
Laib et sa famille passent l’été en Birmanie.
A l’automne, Laib visite les Pyrénées une seconde fois, à la recherche d’un site pour sa chambre de cire. Après de longues et pénibles randonnées dans la montagne, il choisit la région du massif du Canigou, la montagne sacrée des Catalans, une région dotée de nombreuses églises et chapelles romanes ainsi que d'ermitages. L’endroit précis est le Roc del Maure, un pic rocheux faisant face au Canigou, au sein d’une végétation méditerranéenne sauvage et jouissant d’une vue exceptionnelle.

1994
En collaboration avec le Henry Moore Sculpture Trust, Laib réalise une grande chambre de cire formée de trois éléments qui n’étaient présentés que séparément dans ses précédentes œuvres : une chambre, un mur et un corridor de 12 mètres de long.
La famille passe l’été au Tibet où elle effectue un voyage, de Lhassa à Bénarès. Laib est fasciné par les antiques monastères la vie qu’on y mène.

1995
Laib commence à réaliser des bateaux en cire d’abeille. Il les présente avec une petite construction en cire d’abeille, en forme de ziggourat, sur des dalles de granit, au Sprengel Museum de Hanovre. Une seconde grande installation de six bateaux en cire d’abeille, posés sur un échafaudage de bois, est présentée à la galerie Sperone Westwater de New York. Cette installation intitulée Vous Irez Quelque part Ailleurs fait référence aux meubles en bois qui conservent les textes sacrés, au Potala de Lhassa.

Bateaux de cire

A l’automne, Laib traverse les déserts de Mésopotamie et visite Mari dont les sculptures ont été parmi ses œuvres d’art préférées, durant bien des années

1996
Laib réalise une œuvre intitulée Durchgang - Ubergang (Passer à travers - Passer par-dessus) pour la galerie Konrad Fischer alors que ce dernier est très malade (Il décèdera en novembre de cette année là). Il s’agit d’un alignement de six bateaux en cire d’abeille installés sur un échafaudage qui traverse deux pièces. Il réalise aussi une autre installation de bateaux pour la galerie Chantal Crousel à Paris, sous le titre Nicht hier (Pas ici).

1997
Une plus grande version de l’installation de bateaux intitulée Vous Irez Quelque part Ailleurs est présentée à la Biennale de Venise, dans l’ancien « Arsenale ».
La famille passe l’été en Chine et en Corée où Laib présente un carré de pollen de pissenlits à la Biennale de Kwangju. Ils visitent les montagnes sacrées de Chine et la région minière de Daton avec ses grottes bouddhistes.
A l’automne, Maus Schrenk qui a travaillé avec lui lors de son exposition de 1992 à Bonn, l’invite à exposer à l’Orangerie du Staatliche Kunsthalle, à Karlsruhe. Le résultat est Ich bin nicht hier (Je ne suis pas ici), une installation de dix bateaux sur structure de bois.

1998
L’Arts Club de Chicago organise une exposition de plusieurs installations de Laib qui ont toutes été montrées dans des expositions précédentes.
Au printemps, Laib réalise deux grandes ziggourats en cire d’abeille, dressées côte à côte dans le grand hall de la galerie Sperone Westwater de New York et intitulées Nowhere Everywhere (Nulle part et partout)
. Il s’agit de ses premières œuvres en cire d’abeille qui vont du sol au plafond.
A nouveau, Laib et sa famille passent l’hiver en Inde du sud.

 

1999
Le Carré d’Art, Musée d'art contemporain de Nîmes, organise une grande exposition de Laib. (L’artiste était depuis longtemps l’ami du directeur du musée, Guy Tosatto, avec qui il avait réalisé une exposition dix ans auparavant, au Musée Départemental de Rochechouart).
Laib retourne alors dans les Pyrénées, toujours pour son projet de chambre de cire. Cette fois, il bénéficie de l’aide du Musée d'art contemporain de Nîmes, après une mise en sommeil du projet due au départ de Jean-Louis Froment du CAPC de Bordeaux.
Harald Szeemann invite Laib à produire un carré de pollen de pissenlits à la Biennale de Venise.
Pour une exposition au Kunsthaus de Bregenz, Laib conçoit une ziggourat en cire d’abeille de six mètres de hauteur, présentée au rez-de-chaussée du musée. L’exposition se poursuit sur quatre étages avec d’autres installations majeures et se termine par un grand carré de pollen de pin, à l’étage final. Cette exposition constitue une rencontre unique et exceptionnelle avec l’architecture de Peter Zumthor.
Au Château du Belvédère, à la sortie de Weimar, Laib installe sous la ccoupole The Five Mountains Not to Climb On (Les Cinq Montagnes qu’on ne peut Escalader), et quatre bateaux sur une structure de bois dans l’ancienne chapelle. Ayant assisté à une représentation du Faust de Goethe, à Weimar, il est profondément touché et surpris de voir à quel point les idées émises dans la pièce sont étroitement proches de celles qui remplissent son domaine de pensée.
Durant l’été, il voyage en Allemagne pour y voir les paysages au milieu desquels Caspar David Friedrich a vécu et travaillé.
A la fin de l’automne, les travaux commencent dans les Pyrénées. Le sentier qui grimpe au Roc del Maure est ouvert. 

 

 
Laib accompagné de Guy Tosatto choisit l'emplacement de la chambre des Certitudes

1999-2000
 
A la fin de l'automne 1999, avec le soutien du Carré d'Art, Musée d'art contemporain de Nîmes, Laib reprend le travail à sa Chambre de cire dite "Chambre des Certitudes", au Roc del Maure dans les Pyrénées.
La Chambre des Certitudes est terminée et inaugurée à la fin du mois de juillet 2000.

2000-2002
Une importante rétrospective itinérante circule dans plusieurs villes des Etats-Unis (Washington, Dallas, San Diego…), puis se termine à la Haus der Kunst de Munich ; l'artiste installe lui-même l'exposition à chaque étape. Après son séjour aux Etats-Unis, Laib présente plusieurs expositions au Japon.

2002
Suivent de nouvelles expositions en Europe, aux Etats-Unis et en Asie (Viët Nam et Japon).

En fin d'année, Laib expose des photographies et des dessins à New York, galerie Leslie Tonkonow. Il réalise ses premières sculptures en laque de Birmanie.

2003
Le Musée National d'Art Moderne de Tokyo (MOMAT) présente une grande exposition intitulée "Wolfgang Laib".

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2004
Exposition à l'Université des Beaux-Arts de Hanoi (Viët Nam)
Il réalise une nouvelle chambre de cire dans la nature, près de son atelier à Hochdorf, intitulée Sans lieu, sans temps, sans corps.
En juillet et août de cette année, Wolfgang Laib présente une exposition au Musée de la Villa Rouge, près de sa résidence de Biberach et proche d'Ulm. Pour la soirée de clôture, un concert est donné au musée par la "Maharaj Family" de Bénarès, avec, au programme, des musiques classiques indiennes..

2005
Suivent de nouvelles expositions en Europe, aux États-Unis et en Asie (Viêt-Nam et Japon). Laib expose au MACRO, Museo d'Arte Contemporaneo di Roma.

 2006
Une rétrospective à la Fondation Beyeler, à Bâle, réunit 18 sculptures, ainsi que 18 dessins et 10 photographies.
A la Galerie Lelong à Paris en juin-juillet, il présente également des dessins et des "sculptures".

Cette même année, il emménage dans une maison, près de Madurai en Inde du sud. Construite avec des matériaux traditionnels et selon un modèle préconisé par Gandhi, cette maison devient sa deuxième résidence. Il y séjourne désormais plusieurs mois par an.



 

 

Le Palais de Cristal à Madrid

2007
Il expose au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía de Madrid. D’avril à juillet, quatre œuvres essentielles sont présentées dans la partie ancienne du musée : une Pierre de lait, les Repas de riz, une grande Ziggurat ; un Carré de pollen de noisetier est également installé au Palais de Cristal.

2008
Le musée de Grenoble consacre à  l'artiste sa plus grande exposition en France de juillet 2008 à septembre, sous le titre "Without place - Without time - Without body" (Sans lieu - Sans temps - Sans corps). Il rélise pour l'occasion quelques oeuvres totalement nouvelles qui associent la cendre dans des pots de terre, des lames de métal et des lampes à huile.

 2009
Le 16 janvier, il organise sur la Silver Mountain,Meluvaladu, près de Madurai (Inde du sud) un rituel du feu (yagna) avec neuf brahmanes.

En avril 2009, la fondation Merz présente à Turin une installation de plusieurs centaines de petites montagnes de riz et une grande ziggurat en cire d’abeille. L’exposition se conclura  par l’accomplissement du rite du feu avec 45 brahmanes venus du sud de l’Inde. Le lieu choisi est une vaste cour incluse dans les locaux de la Fondation Merz et permettant l’accès du public en surplomb. Le rite bsera réalisé en présence de l'artiste, durant une semaine, deux fois par jour.
A New-York, la galerie Sean Kelly expose un Carré de pollen.
A Mexico, au musée universitaire d’art contemporain, l’exposition Paso-traspaso (Pas à pas) révèle l’artiste en Amérique centrale. Il y présente des Repas de riz , deux Maisons de riz ainsi qu’une grande ziggurat.
Dans le village de Sent (Suisse), à la suite d'une commande de Gian Enzo Sperone, Laib réalise une chambre de cire dans une demeure ancienne, en se servant de la structure architecturale de l'espace. 

2010
Exposition de photographies à Francfort sur Main.
En fin d'année, Wolfgang Laib participe à New York, à une exposition collective au Rubin Museum of Art. Cette exposition intitulée "Grain of Emptiness" (Graine de vide) est sous-titrée : Art contemporain d'inspiration bouddhique. Elle  se déroule de septembre 2010 à février 2011 ; elle réunit cinq artistes établis en occident. Il s'agit d'artistes ayant intégré le bouddhisme dans leur vie et dans leur oeuvre. L'exposition est complétée par des célébrations du rituel bouddhiste tibétain ainsi que par des méditations sur des œuvres extraites de la collection du Rubin Museum of Art.
Wolfgang Laib repart aussitôt pour La Paz en Bolivie où avec le support de l’lnstitut des relations extérieures d’Allemagne, le Musée national des arts faisait découvrir aux Boliviens Sin Principio- Sin Fin. (Sans début, sans fin)

 

 

 

 

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